Interrogé sur la désertification médicale et l’accès aux soins, le député Insoumis a violemment fustigé la «marchandisation de la santé », «l’organisation bureaucratique et inefficace des ARS », la «stupidité » de la tarification à l’acte (T2A). Un «tissu de sottises » qui a mis à bas «le meilleur système de santé au monde », a jugé Jean-Luc Mélenchon, qui a rappelé que même au plus fort de la crise épidémique, l’État a encore supprimé 5 700 lits d’hôpital. Il a plaidé, avant que la fin du numerus clausus fasse son effet, pour une plus grande ouverture du salariat aux jeunes médecins et un accueil plus chaleureux des médecins étrangers.
Répondant à une question sur la nature de la VIe République qu’il défend, le rôle qu’y joueraient les différents niveaux de collectivités et son avis sur les lois Notre et Maptam, le député des Bouches-du-Rhône s’est refusé à donner les contours de cette VIe République, précisément parce qu’elle ne serait pas décidée «par en haut » mais «pas le peuple ». «Le peuple français doit se refonder. Ce qui définit le peuple français, c’est la relation politique que nous entretenons les uns avec les autres au travers de la devise Liberté, égalité, fraternité. » Il a toutefois reconnu qu’il lui paraissait impossible, dans le cadre d’une nouvelle République, de «continuer avec des lois comme la loi Notre ».
Jean-Luc Mélenchon a conclu son intervention en rendant hommage aux élus locaux et en affirmant en souriant «ne pas avoir envie d’être à leur place » : «Vous faites un travail difficile : nous allons vers une période de bouillonnement et votre travail, notre travail, c’est de tenir les gens ensemble. »
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