Au nom du principe de spécialité, «la clause de compétence générale serait réservée aux communes. Les compétences des autres niveaux de collectivités seraient limitativement énumérées par la loi ». Objectif de la députée du Pas-de-Calais : «mettre fin aux compétences partagées et aux financements croisés ». Au nom du principe de subsidiarité, Marine Le Pen veut que «l’eau et la sécurité restent à la commune ». De même, «les compétences d’urbanisme doivent être restituées aux maires ». Et «la commune ne doit pas déléguer à l’intercommunalité des compétences qu’elle exerce mieux qu’elle. La liberté doit être la règle », a-t-elle estimé. Marine Le Pen n’a pas exclu de «supprimer un échelon du millefeuille institutionnel » évoquant une «évolution du couple département-région » avec un «rapprochement via le conseiller territorial, ce qui supprimerait un scrutin ».
La candidate du Rassemblement national veut «donner aux collectivités les moyens de mener leurs politiques ». Elle propose d’instaurer «un partage de la fiscalité entre l’Etat et les collectivités », en concertation avec les élus. Marine Le Pen affirme que l’Etat compensera «à l’euro près » les transferts de charges aux collectivités.
La candidate souhaite appliquer «une politique de rééquilibrage des territoires ». Elle veut que l’Etat «redevienne l’aménageur du territoire». Pour garantir un développement local équilibré, la réindustrialisation du territoire et la création d’infrastructures, elle propose de «recréer des incitations fiscales comme la prime à l’aménagement du territoire » et la mise en place d’un «fonds souverain qui mobilisera l’épargne des français pour investir. La mobilisation de financement sur fonds privés sera supérieure à celle des moyens publics », a-t-elle estimée. Elle souhaite que l’Etat garantisse «un socle minimal de services publics partout en France ». Pour lutter contre les déserts médicaux, elle suggère notamment de développer «la télémédecine » et indique qu’elle «supprimera les agences régionales de santé qui n’ont pas démontré leur efficacité pendant la crise sanitaire ».
Parmi ses autres priorités figurent l’élaboration d’un statut de l’élu avec, notamment, «une revalorisation des indemnités ». Et l’instauration de «la souveraineté alimentaire de la France. Je suis pour le patriotisme alimentaire. Toute la restauration collective doit manger français », a-t-elle affirmé en estimant que «garantir la sécurité alimentaire des Français doit être un enjeu collectif pour l’Etat et les collectivités ».
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