« Comme les travailleurs de première ligne et les ‘’premiers de corvée’’, après la crise épidémique, vous avez eu votre lot de grands mots et d’hommage pour avoir tenu les services publics debout », a développé la candidate. Mais derrière les hommages, il y a «la réalité de la diminution des moyens ». Nathalie Arthaud a rappelé les années de gel, puis de baisse brute des dotations. «Puis Emmanuel Macron s’est beaucoup vanté d’avoir stoppé la baisse des dotations, mais il n’a pas rétabli les dotations supprimées, et les milliards envolés ne reviendront plus ».
Nathalie Arthaud a également dénoncé la diminution des impôts de production, «réclamée par le Medef depuis des lustres », craignant qu’après la présidentielle, ces impôts soient «totalement supprimés » sous le «chantage » du Medef. «Le patronat prendra l’argent mais il fermera quand même les entreprises et continuera de délocaliser », a prédit la candidate – qui a par ailleurs expliqué, en répondant à la question d’une élue, qu’elle était «opposée » au soutien économique des collectivités vers les entreprises : «Je m’oppose à ce que l’argent public soit mis au service du profit privé ».
Nathalie Arthaud a dénoncé «cette forme de dictature des grands capitalistes sur toute la société », et a dit sa crainte que le «quoi qu’il coûte » soit payé à la fois «par le monde du travail et par les collectivités ».
Sur le terrain des libertés locales, elle a repris une phrase d’Albert Camus souvent citée par André Laignel et à laquelle elle «souscrit pleinement » : «Ôtez son pain au travailleur, que reste-t-il de sa liberté ? ». «L’État, qui n’a d’autre objectif, fondamentalement, que de maintenir par tous les moyens les taux de profits des grandes entreprises, continuera sans trêve à vous priver de votre pain, c’est-à-dire de votre liberté », a conclu la candidate.
Dans ses réponses aux questions, Nathalie Arthaud a insisté sur sa volonté de voir les choses organisées «par en bas », que ce soit sur le terrain du sport ou de la culture que sur l’accueil des réfugiés, sujet à propos duquel elle a dit son enthousiasme devant «l’élan de générosité » des familles comme des communes. Mais sur tous ces sujets, en plus de l’énergie venue «d’en bas », «il faut quand même un minimum de moyens ». Moyens que, d’après la candidate, l’État octroie de moins en moins.
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