Restaurer la confiance entre l’Etat et les collectivités
La contribution comporte de nombreuses propositions autour de ces trois piliers, élaborées par les instances de l’AMF et « l’ensemble des associations départementales de maires et présidents d’intercommunalité. Premier pilier : la « confiance » qui doit notamment passer selon l’AMF par « la constitutionnalisation de la clause générale de compétence de la commune et le rappel de l’action du maire au nom de l’Etat », «l’adaptation ou la modulation locale de certaines règles ou normes », la « simplification administrative », la suppression du « déféré préfectoral », une coproduction de l’action publique avec l’Etat via la signature d’un « pacte de confiance » avec les collectivités territoriales, « qui se décline à tous les niveaux, jusqu’au sous-préfet d’arrondissement ».
Réformer les finances et la fiscalité locale
Deuxième pilier, la « responsabilité », qui repose, selon l’AMF, sur « une réforme profonde des relations financières entre l’Etat et les collectivités territoriales, pour faire vivre le principe de responsabilité financière des élus locaux vis-à-vis de leurs contribuables et des usagers des services publics locaux ». L’AMF appelle de ses vœux l’adoption « d’un pacte financier sur la durée de la législature » avec l’Etat. Celui-ci reposerait sur le principe "qui décide paie, qui paie décide"
Privilégier la subsidiarité
Troisième pilier, la « subsidiarité », « entre l’Etat et les collectivités territoriales, mais aussi au sein du bloc commune/intercommunalité », souligne l’AMF. Elle passe, selon l’association, par l’adoption d’une « vraie loi de défense des libertés locales ». Ce texte doit reconnaître « la maturité des intercommunalités » par « une déclinaison opérationnelle du principe de subsidiarité dans leur gouvernance, dans l’exercice des compétences et enfin dans leurs périmètres ». Il doit aussi conforter le modèle des communes nouvelles. Et entériner le principe de la « subsidiarité ascendante », non seulement entre l’Etat et les collectivités mais aussi entre les différents niveaux de collectivités. Objectif, favoriser une « prise de décision à l’échelon le plus proche des habitants, puis remonter selon les besoins les modalités opérationnelles et non le contraire ». Un principe qui doit notamment s’appliquer dans le domaine de la transition écologique, du logement et du développement économique, souligne l’AMF. Dans sa « contribution », elle insiste également sur la nécessité d’un « engagement fort en faveur des communes rurales pour garantir la cohésion des territoires et l’égalité entre les citoyens ». Le futur chef de l’Etat devra aussi assurer « l’accès aux services de proximité à tous et partout », notamment dans les domaines sanitaire et social.