Valérie Sibilli
De 2017 à 2020, des entreprises ont souillé des sites dans la plaine de l'Argens (83)
en abandonnant des déchets issus du BTP. Après des investigations, le tribunal correctionnel de Draguignan a mis un coup d'arrêt à ces pratiques.
La «mafia des déchets » : le nom attribué à cette affaire par la presse locale donne une idée de sa gravité comme de son ampleur. Entre 2017 et 2020, une vingtaine de sites ont été victimes de dépôts sauvages de déchets du bâtiment. Des centaines de milliers de mètres cubes de terre, de béton, de gravats, de ferraille et de goudron ont ainsi été déversés sur des parcelles naturelles ou agricoles, des zones Natura 2000, des espaces classés ou abritant des espèces protégées. La plupart des communes impactées se situaient entre Fréjus et Le Luc, dans le Var, mais les dégâts s’étendaient jusqu’aux Alpes-Maritimes. Le préjudice sera évalué à plus de 10 millions d’euros.
Maire de Puget-sur-Argens (Var, 9 000 habitants), Paul Boudoube assiste, dès 2017, à un ballet de camions chargés de terre et de gravats : «J’ai ...
Sarah Finger
n°399 - MARS 2022