Offre de soins, lutte contre la désertification médicale, prise en compte du vieillissement, offre de logement, revitalisation des territoires et réindustrialisation, transition écologique… De nombreuses thématiques sont abordées dans le Manifeste qui interpelle les candidats sur le thème « Ne manquons pas le rendez-vous des territoires ! », en plaidant en faveur d’une coproduction de l’action publique entre l’État et les collectivités dans tous ces domaines, et de l’application du principe de subsidiarité.
Le président de l’APVF estime que « la contractualisation est l’un des rendez-vous manqués du quinquennat qui s’achève : nous devons sortir des appels à projets et des appels à manifestation d’intérêt qui sont l’expression d’une forme de verticalité de la part de l’État et auxquels toutes les collectivités ne sont pas en mesure de répondre. Il faut changer de méthode ! »
L’APVF demande notamment au futur chef de l’État de « recréer et faire fonctionner de façon efficace la Conférence nationale des territoires », créée en juillet 2017 par Emmanuel Macron mais boycottée dès 2018 par les associations d’élus, faute d’une véritable concertation avec le gouvernement.
La déconcentration de l’État et la décentralisation sont les autres rendez-vous manqués de cette mandature, estiment les maires des petites villes, en dépit de l’adoption de plusieurs textes et notamment de la loi «3DS », « qui a le mérite d’exister mais ne répond pas aux enjeux », estime Christophe Bouillon, en déplorant «la remise en cause des libertés locales et de l’autonomie financière des collectivités alors que nous fêtons les 40 ans de la décentralisation ».
L’APVF demande, par la voix d’Antoine Homé, maire de Wittenheim (68) et premier vice-président, de « redéfinir l’autonomie financière et fiscale » des collectivités, de « préserver la fiscalité locale avec pouvoir de taux, d'engager une réflexion ambitieuse sur la modernisation de notre système fiscal local afin de le rendre plus dynamique », et de renforcer « la péréquation dont l’État doit absolument financer une partie ». Les élus veulent que l’État garantisse « l’évolution des dotations aux collectivités en tenant compte de l’inflation ».