Missions. La Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales (DAECT) facilite les projets menés à l’international par les collectivités (jumelages, solidarité internationale, aide d’urgence, développement économique, échanges culturels ou éducatifs, promotion touristique…). Elle conseille, oriente et finance les actions de ce que l’on appelle la coopération décentralisée (en Europe et hors d’Europe). Elle promeut l’expertise des collectivités à l’international. La DAECT assure le secrétariat de la Commission nationale de la coopération décentralisée (CNCD), instance de dialogue et de concertation entre le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et les collectivités sur la coopération décentralisée.
Organisation. Les chargés de mission de la DAECT sont répartis par zone géographique (régions du monde et régions françaises), par thématiques (agriculture et sécurité alimentaire, climat et développement durable, culture…), par sujets techniques (cofinancements européens… ) et par réseaux (conseillers diplomatiques auprès des préfets de régions, réseaux régionaux multi-acteurs…).
Actions. La DAECT soutient financièrement les collectivités, notamment via ses appels à projets (lire ci-dessous). Ceux-ci peuvent être généralistes dans des domaines comme l’environnement, l’eau et l’assainissement ou la culture par exemple ; géographiques avec le Sénégal, le Liban, la Tunisie, le Maroc, les territoires palestiniens, le Mexique et le Québec ; ou thématiques (jeunesse, sport en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques 2024, égalité femmes-hommes…).
Il existe aussi des appels à projets «clés en main » pour «inciter les collectivités peu expérimentées à s’engager dans des projets déjà structurés par des associations, aux côtés d’autres collectivités. Cela leur met le pied à l’étrier et fait un réseau », explique Xavier d’Argoeuves, le délégué adjoint à la DAECT.
La DAECT a un rôle d’amorçage des projets. Elle ne finance pas le fonctionnement ni les infrastructures (qui relèvent du champ de l’Agence française de développement).
Des projets de toutes tailles sont financés, le montant des aides allant de quelques milliers d’euros à parfois une centaine de milliers d’euros. Les projets sont sélectionnés en fonction de critères d’expertise, d’égalité, de mutualisation, d’implication des entreprises ou des associations locales… Il est en général demandé aux collectivités un engagement de 10 % minimum du financement du projet, ainsi qu’une participation des collectivités étrangères impliquées quand cela est possible. «C’est une question de réciprocité », explique Xavier d’Argoeuves.
La DAECT agit aussi via son programme EXPE-CT qui valorise l’expertise française à travers une labellisation des collectivités sur un domaine précis qu’elles souhaitent mettre en avant à l’étranger. Aujourd’hui, 35 collectivités sont labellisées pour 45 sujets. Ce programme permet de financer le déplacement d’experts français (par exemple un ingénieur territorial) à l’étranger en réponse à des demandes précises d’autorités locales étrangères, et de déclencher, parfois, de futurs partenariats.
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