Implication sociale
Les tractations législatives ne sont pas encore terminées. Les gouvernements sont satisfaits avec un doublement du budget Erasmus+ qui passerait à 30 milliards d’euros pour la période 2020-2027. Le rapporteur du Parlement européen veut, lui, tripler la mise pour arriver à 45 milliards d’euros. Les prochaines négociations sur le cadre financier européen 2020-2027 devront donc départager ces deux co-législateurs européens.
Des évolutions sont également attendues à propos du Corps européen de solidarité, lancé fin 2016 par l’Union européenne pour offrir aux jeunes de 18 à 30 ans «la possibilité de se porter volontaires ou de travailler dans le cadre de projets organisés dans leur pays ou à l’étranger ».
Avec un budget de 375,6 millions d’euros, cette initiative devrait permettre à plus de 100 000 jeunes européens de développer, d’ici fin 2020, des compétences personnelles et professionnelles dans des domaines aussi variés que l’inclusion, l’éducation, la participation des jeunes, la protection de l’environnement, la culture ou le sport.
Dans sa proposition pour 2021-2027, la Commission européenne annonce un budget de 1,26 milliard d’euros. Volontariat ne veut pas dire pour autant exploitation : il doit y avoir une distinction claire entre « volontaire » et emploi pour éviter les formes de travail précaire ou non rémunéré, remarque Matteo Bianchi, maire de Morazzone, en Italie, et rapporteur du Comité européen des régions, qui représente les collectivités locales et régionales à Bruxelles. Reste le cas des jeunes qui ne peuvent pas traverser l’Europe. Dans ce cas, l’Union européenne finance aussi des projets d’intégration sociale dans les territoires via la garantie pour la jeunesse et le Fonds social européen.