Les différentes missions d’un officier d’état civil sont détaillées au sein de l’Instruction générale relative à l’état civil (IGREC). Ce texte, rédigé par le ministère de la Justice, a été actualisé à plusieurs reprises pour intégrer les évolutions législatives et règlementaires.
En tant qu’officier d’état civil, le maire doit tenir et mettre à jour les registres, délivrer les actes demandés par les usagers, résidant ou non dans la commune, recevoir les déclarations de naissance et les reconnaissances d’enfants, procéder à la célébration des mariages et enregistrer les pactes civils de solidarité, dresser les actes de décès et, en général, enregistrer la mise à jour des actes d’état civil (changement de noms ou de prénoms, par exemple).
S’agissant en particulier des décès, l’officier d’état civil est chargé de rédiger l’acte de décès, d’établir les actes d’enfant sans vie, de mentionner le décès en marge de l’acte de naissance, de transmettre la transcription de décès à la mairie du domicile du défunt (à charge pour cette dernière d’inscrire le décès sur ses registres), ou encore de notifier l’acte de décès au maire de la commune de naissance.
La loi du 26/11/2003 relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité est venue renforcer le rôle de l’officier d’état civil en prévoyant l’audition commune, et éventuellement séparée, des futurs époux. Une disposition réitérée par la loi du 24/08/2021 confortant le respect des principes de la République qui oblige, de surcroît, à saisir le procureur en cas de suspicion sur un mariage.
En pratique, selon le ministère de la Justice, plusieurs indices doivent attirer l’attention des officiers de l’état civil lorsqu’ils instruisent les dossiers de mariage, parmi lesquels : indication d’une adresse fausse, retards répétés et non justifiés pour produire des pièces du dossier de mariage, projets de mariages successivement reportés ou annulés.
En cas de doute sur la sincérité du consentement de l’un des futurs époux, il revient à l’officier d’état civil, après deux entretiens individuels, de saisir, avec un dossier, le procureur de la République qui prendra la décision finale.
Pour rappel : dans sa décision du 20/11/2003, le Conseil constitutionnel a censuré le fait de considérer que le séjour irrégulier d’un étranger en France est un indice du caractère frauduleux du mariage.
Le maire peut déléguer à un ou plusieurs fonctionnaires municipaux titulaires tout ou partie des fonctions qu’il exerce en tant qu’officier d’état civil.
En revanche, il n’est pas possible pour le maire de déléguer à un fonctionnaire la célébration d’un mariage ou encore la signature de l’acte de mariage. Les agents exercent ces fonctions sous le contrôle et la responsabilité du maire (art. R. 2122-10 du CGCT). Autrement dit, la délégation n’exonère pas le maire de sa responsabilité. L’arrêté portant délégation de signature doit être transmis au préfet ainsi qu’au procureur de la République.
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