Bien peu, moins de un sur cinq, ont ainsi été en mesure de citer des actions ou projets qui n’auraient pas pu se faire sans l’Union européenne. 65 % souhaiterait qu’elle soit plus présente, essentiellement sur les questions d’environnement et de développement économique. Développement de la fibre, aide pour des événements culturels ou touristiques, aménagement d’espaces publics et rénovation des bâtiments, subventions pour la géothermie, travaux d’isolation et même financement d’un rétroprojecteur pour une salle de fête : les projets cités par les élus témoignent pourtant que l’Europe les épaule sur des problématiques bien locales.
Reste que près de 8 élus locaux sur 10 se disent mal informés sur la manière d’obtenir des aides de l’UE. Et, sans surprise, la complexité des procédures est pointée comme une difficulté majeure. Ce n’est pas Thibaut Guignard, co-président de la commission Europe de l’AMF, qui démentira. Près de 2 000 projets Leader – le programme européen de développement rural mené par les acteurs locaux, dont il assume la présidence – ont été abandonnés en France en raison des lourdeurs administratives, a-t-il témoigné lors de la présentation de l’enquête par la commission des Affaires européennes du Sénat, le 4 novembre.
Lui se dit convaincu que cette bureaucratie tant reprochée à l’Europe est « surtout une bureaucratie franco-française ». « Pour autant, toutes les communes, quelle que soit leur taille, peuvent avoir accès aux fonds européens », a assuré celui qui est aussi maire de Plœuc-L’Hermitage (22), insistant sur un « énorme travail d’information et de pédagogie » à mener, à l’image du guide et du module vidéo sur les fonds européens de l’AMF.