De son côté, l’AMF a publié, le 24 novembre, «10 propositions pour rendre plus efficace l’action des pouvoirs publics ». Lors de son 102è congrès, en 2019, elle avait déclaré la lutte contre les violences faites aux femmes comme grande cause du mandat 2020 – 2026. Cette année, à l’issue du 103è congrès au cours duquel un forum s’est tenu sur cette problématique, l’AMF «réaffirme et développe ses propositions formulées lors de sa participation au Grenelle contre les violences conjugales, issues d’échanges dans le cadre de son groupe de travail dédié à l’égalité femme-homme ».
Elle recommande notamment de «mesurer chaque année l’évolution réelle des phénomènes de violences (conjugales et autres) faites aux femmes (enquêtes de victimation, approches sociologiques, …), adapter et contrôler l’efficacité des politiques publiques en lien étroit avec les associations d’élus au niveau national et les élus locaux dans les départements ». Elle demande d’« identifier, s’agissant des violences conjugales, des mesures spécifiques complémentaires en fonction des territoires » (ruraux, notamment) et «de publics spécifiques » (adolescents, personnes handicapées…). «L’accompagnement de l’enfant témoin des violences conjugales » doit être renforcé, estime-t-elle.
L’AMF demande à l’Etat de «sécuriser sur le moyen terme le financement (…) du secteur associatif et des intervenants sociaux en gendarmerie et en commissariat », et «d’évaluer par un organisme tiers l’accueil lors des dépôts de plainte et expérimenter une juridiction spécialisée s’agissant des violences conjugales ». Elle propose d’intégrer la lutte contre ces violences dans une politique globale d’égalité entre les femmes et les hommes, en associant l’ensemble des acteurs (collectivités locales, monde économique, société civile, …) ».