Les 36 membres du Bureau de l’AMF étant élus au suffrage proportionnel selon la règle de la plus forte moyenne, le nouveau «B36 » (qui se réunira pour la première fois dès ce 18 novembre) comportera 23 élus de la liste «Union soutenue par François Baroin » présentée par David Lisnard, qui a obtenu 63,76 % des voix. Et 13 élus de la liste «Avec Philippe Laurent, une équipe au service de tous les maires », qui a obtenu 36,24 % des voix. Le comité directeur, dont les membres sont aussi élus au suffrage proportionnel, comprendra 63 élus pour la liste de David Lisnard, qui a obtenu 63,35 % des voix, et 37 élus pour celle de Philippe Laurent, qui a obtenu 35,65 % des voix.
« Je travaillerai en ignorant les clivages politiques, démographiques, politiques, dans la recherche du bien commun et de l’intérêt général », a affirmé David Lisnard, qui formera un binôme avec André Laignel, son colistier, reconduit dans ses fonctions de premier vice-président délégué de l’AMF. Il a qualifié le maire d’Issoudun (36) de «combattant et défenseur ardent des libertés locales et compétent ».
Les priorités d’action du nouveau président seront «la revitalisation des communes afin notamment de faire entendre la voix des maires ruraux dans l’élaboration des textes législatifs et règlementaires, la simplification de l’action publique, l’élaboration d’un partenariat loyal et respectueux avec l’Etat ».
Le maire de Cannes, qui accueillera le chef de l’Etat en clôture du 103e Congrès de l’AMF, souhaite «renforcer une AMF libre et indépendante à la recherche de la performance publique et de l’unité républicaine », des objectifs qui ne «reposent pas sur la recentralisation à laquelle nous assistons depuis plusieurs années », a-t-il souligné.
Outre un renforcement de la décentralisation, David Lisnard appelle de ses vœux une «remise à plat totale de notre système de fiscalité locale et nationale » et prône «une fiscalité pertinente pour chaque strate de collectivités, et notamment une fiscalité de résidence pour les communes » destinée à remplacer la taxe d’habitation supprimée par Emmanuel Macron. «Il faut restaurer l’autonomie financière et fiscale des collectivités », a-t-il conclu.