Pratique
02/11/2021
Social

Travailler avec... SOS Villages d'enfants

L'association humanitaire SOS Villages d'enfants France, qui compte déjà 17 établissements, cherche de nouvelles communes d'implantation.

Le village d'enfants SOS de Marly (Nord) se compose d'une maison commune et de 10 maisons familiales qui sont réparties dans un quartier de pavillons, de jardins et de grands espaces verts.
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Missions. Depuis plus de 60 ans, SOS Villages d’enfants (faisant partie de la fédération SOS Villages d’enfants, ONG internationale présente dans plus de cent pays) accueille des enfants, et tout particulièrement des fratries, confiés par l’aide sociale à l’enfance, en partenariat avec les conseils départementaux.

L’association répond à un besoin de placements de longue durée (six ans, en moyenne). Les enfants sont élevés par une «mère SOS » jusqu’à leur autonomie dans une maison où ils partagent un mode de vie familial. Ils sont accompagnés par une équipe éducative au quotidien jusqu’à leur insertion sociale et professionnelle. 

Organisation. Chaque site compte 10 à 15 maisons familiales, qui accueillent chacune entre cinq et douze enfants et leur «mère SOS ». Ces maisons, placées sous la responsabilité d’un directeur, forment ainsi un village, voué à s’intégrer dans son environnement.
 
Actions. L’association, qui compte 17 sites, est dans une phase de développement accéléré. «Les dernières dispositions législatives en matière de protection de l’enfance soutiennent le principe de non séparation des fratries. Des conseils départementaux souhaitant développer ce mode de prise en charge, et qui ont de plus en plus de mal à recruter des familles d’accueil, nous sollicitent pour ouvrir de nouveaux villages et lancent des appels à manifestation d’intérêt auxquels les communes volontaires peuvent répondre », explique Isabelle Moret, directrice générale de l’association. 

« Les communes déjà engagées le font par souci d’agir pour la protection de l’enfance, leur accueil est toujours de qualité et généreux, certaines faisant don d’un terrain. Elles trouvent avec nos villages une source d’emplois locaux et un soutien au commerce », ajoute-t-elle. SOS Villages d’enfants a ainsi actuellement cinq projets d’ouverture.

« Les enfants ont besoin d’une importante prise en charge médico-sociale et d’être répartis dans plusieurs écoles, ce qui nécessite généralement une organisation à l’échelle intercommunale », précise Isabelle Moret.

Par ailleurs, l’association a développé ces dernières années, à la demande des conseils départementaux, des dispositifs complémentaires de l’accueil de longue durée, comme un service d’accueil d’urgence, le programme de renforcement des familles (PRF), un dispositif de soutien à la parentalité, ou encore les espaces de transition qui proposent à des jeunes d’expérimenter une autonomie progressive au sein d’une maison ou d’un appartement. 
 

ENTRETIEN
MARIE TONNERRE, vice-présidente du département
du Nord chargée de l’enfance, de la famille et de la jeunesse
« Grâce à notre partenariat avec SOS Villages d’enfants, nous pouvons répondre aux évolutions en matière de protection de l’enfance (financer une structure dédiée aux 16-18 ans en cours d’acquisition de leur autonomie, mettre en place, à la demande des juges, des mesures d’accompagnement à domicile, etc.). Après cette crise sanitaire et sociale, qui a entraîné des tensions intra-familiales, nos besoins sont particulièrement importants sur des territoires bien identifiés. »

 

Une commune, un projet

Maire de Marly (11 600 habitants, Nord), Jean-Noël ­Verfaillie avait visité le Village d’enfants, situé depuis plusieurs décennies sur sa commune, dans le cadre d’un mandat au conseil départemental. «On manque de solutions pour les enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance. On peut même penser que tout est déjà joué pour eux dès leur plus jeune âge.

Les Villages d’enfants, en plus de ne pas séparer les fratries, apportent un cadre éducatif de qualité », estime-t-il. La mairie considère ces enfants «comme tous les autres enfants de la commune tout en essayant d’avoir des attentions particulières en rapport avec leurs besoins ». Même si aucune convention ne le lie à l’établissement, l’élu prend garde à la répartition des enfants dans les écoles «pour préserver ­l’équilibre des classes et le bon accueil de ces élèves qui ont, pour nombre d’entre eux, connu un parcours scolaire chaotique.

J’encourage les maires qui réfléchiraient à accueillir un village dans leur commune à sauter le pas car il s’agit d’un projet particulièrement enthousiasmant », tient-il à ajouter.

 

Contact

Informations générales - SOS Villages d’enfants 8, Villa du Parc de Montsouris, 75014 Paris. Tél. 01 55 07 25 25. www.sosve.org/
Sophie Le Gall
n°395 - NOVEMBRE 2021