Missions. Depuis plus de 60 ans, SOS Villages d’enfants (faisant partie de la fédération SOS Villages d’enfants, ONG internationale présente dans plus de cent pays) accueille des enfants, et tout particulièrement des fratries, confiés par l’aide sociale à l’enfance, en partenariat avec les conseils départementaux.
L’association répond à un besoin de placements de longue durée (six ans, en moyenne). Les enfants sont élevés par une «mère SOS » jusqu’à leur autonomie dans une maison où ils partagent un mode de vie familial. Ils sont accompagnés par une équipe éducative au quotidien jusqu’à leur insertion sociale et professionnelle.
Organisation. Chaque site compte 10 à 15 maisons familiales, qui accueillent chacune entre cinq et douze enfants et leur «mère SOS ». Ces maisons, placées sous la responsabilité d’un directeur, forment ainsi un village, voué à s’intégrer dans son environnement.
Actions. L’association, qui compte 17 sites, est dans une phase de développement accéléré. «Les dernières dispositions législatives en matière de protection de l’enfance soutiennent le principe de non séparation des fratries. Des conseils départementaux souhaitant développer ce mode de prise en charge, et qui ont de plus en plus de mal à recruter des familles d’accueil, nous sollicitent pour ouvrir de nouveaux villages et lancent des appels à manifestation d’intérêt auxquels les communes volontaires peuvent répondre », explique Isabelle Moret, directrice générale de l’association.
« Les communes déjà engagées le font par souci d’agir pour la protection de l’enfance, leur accueil est toujours de qualité et généreux, certaines faisant don d’un terrain. Elles trouvent avec nos villages une source d’emplois locaux et un soutien au commerce », ajoute-t-elle. SOS Villages d’enfants a ainsi actuellement cinq projets d’ouverture.
« Les enfants ont besoin d’une importante prise en charge médico-sociale et d’être répartis dans plusieurs écoles, ce qui nécessite généralement une organisation à l’échelle intercommunale », précise Isabelle Moret.
Par ailleurs, l’association a développé ces dernières années, à la demande des conseils départementaux, des dispositifs complémentaires de l’accueil de longue durée, comme un service d’accueil d’urgence, le programme de renforcement des familles (PRF), un dispositif de soutien à la parentalité, ou encore les espaces de transition qui proposent à des jeunes d’expérimenter une autonomie progressive au sein d’une maison ou d’un appartement.